Voorzitterswissel – Changement de présidence

Mis en avant

We melden u dat er op het directiecomité van 19 oktober jl.  beslist werd tot een voorzitterswissel.  Vice-voorzitter Anwar Soulami werd door het bestuur unaniem aangesteld als voorzitter met onmiddellijke ingang. Hij wordt in zijn functie van vice-voorzitter opgevolgd door Luc Slosse. De andere bestuursfuncties zijn ongewijzigd gebleven en werden bekrachtigd.

We wensen Raul  te danken voor zijn inzet en inspanningen en wensen hem veel succes in in de toekomst.

Hélène Van Den Steen (voorzitter 2016 – 2022) en Anwar Soulami

Nous vous informons que lors du Conseil de Direction du 19 octobre dernier, il a été décidé d’un changement de président.  Le vice-président Anwar Soulami a été désigné à l’unanimité par le Conseil de Direction comme président avec effet immédiat. Luc Slosse le succédera au poste de vice-président. Les autres postes du Conseil de Direction sont restés inchangés et ont été ratifiés.

Nous tenons à remercier Raul pour son engagement et ses efforts et lui souhaitons beaucoup de succès dans ce qu’il entreprendra.

Eloge du flou

La médiation peut se revendiquer du flou, non parce qu’elle manquerait de substance mais parce que le flou, au contraire de la netteté qui se perd dans les détails, permet de percevoir l’essentiel …  Les peintres et les photographes utilisent ce procédé : plisser des yeux permet de capter les ombres et la lumière, les formes qui structurent et qui fondent le paysage. Cette vision floue est aussi une mise à distance, une façon de ne pas mettre la pression et d’approcher l’autre de façon légère. Le mystère de la Joconde n’est pas seulement dû à son énigmatique sourire mais aussi à la technique du sfumato, inventée par Leonardo da Vinci. C’est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates, qui donne au sujet des contours imprécis et donne de la profondeur au tableau. Il n’est d’illimité en art que le flou, le vague, le confus, écrivait Romain Rolland.

Le net montre tout, jusqu’au détail les plus fin. Mais justement, le détail ne permet pas de voir le tout. Le détail désarticule l’ensemble, lui fait perdre sa cohérence. De plus, le net tranche ; il est dur, sans concession ; il exige qu’on choisisse un côté ou l’autre de la limite. Il n’y a pas de moyen terme. Il forme une barrière qui ne permet pas l’échange.

Dans le flou, les bords s’estompent, se diffusent et s’effacent doucement jusqu’à ce qu’on ne sache plus si on est encore dans le plein ou déjà dans le vide. Le flou ne heurte pas, il est léger, il caresse et ne blesse pas. Les corps flous lorsqu’ils s’approchent, ne se cognent pas : ils s’effleurent et glissent grâce à cette zone frontière incertaine, qui n’appartient ni à l’un ni l’autre (le no’mansland).

Cette zone floue permet la connexion et  l’échange.

Le médiateur en début de médiation est face à du net, à des positions tranchées. Le conflit est souvent dur. Son art va consister à adoucir les bords tranchants, à rendre les choses floues pour faire émerger l’essentiel.

Du flou surgit la clarté en quelque sorte …