Dans les cas de divorces, la médiation est une bonne orientation

« L’idéal c’est que les couples ne viennent plus au tribunal pour des affaires qui pourraient être réglées autrement. » Le président du tribunal de Laval, Philippe Mury, le dit tout net. Les cas de divorces, où il faut régler les problèmes d’autorité parentale et de pensions alimentaires, sont nombreux, très nombreux. Depuis le début de l’année, en Mayenne, 800 procédures de séparation ont été actées, dont 300 divorces (en cas de mariage). En réalité, si on compte les contestations, ce sont 1 600 décisions qui ont été rendues en 2017.

Bon nombre de ces affaires contribuent à saturer le tribunal alors même qu’il manque de moyens. « On essaie de désengorger les tribunaux avec une solution plus rapide et moins traumatisante pour les couples. » Cette solution s’appelle la médiation familiale. Le tribunal de Laval vient de signer une convention avec les médiateurs afin de reconnaître leur travail. La Mayenne compte trois structures médiatrices (l’Union des associations familiales de la Mayenne, La Sauvegarde, une médiatrice libérale), ainsi que l’ordre des avocats qui peut également jouer ce rôle de médiateur.

En quoi consiste la mission de médiateur ? Il s’agit de faire en sorte que les parents se rencontrent afin de trouver une solution à l’amiable avant de saisir le tribunal, qui ensuite est validée par le juge aux affaires familiales (JAF). Cette solution permet également à la justice d’aller plus rapidement dans le traitement d’un dossier souvent douloureux.

« Parfois les parents ne se sont pas vus pendant des mois, voire plus. Et les faire se rencontrer pour parler c’est beaucoup », reconnaît un médiateur. « On veut permettre aux parents de décider par eux-mêmes ce qu’ils veulent pour leurs enfants. Nous aidons, mais nous ne sommes ni psychologues, ni avocat », témoigne une médiatrice de l’Udaf.

Reste les dossiers les plus délicats, les plus conflictuels. « Certains auront toujours besoin d’un juge pour régler leur conflit », observe le président Mury qui espère réduire le nombre de dossiers à la seule charge du juge.

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